Le dollar s'est légèrement affaibli par rapport aux principales devises lundi, abandonnant une partie de ses gains de la semaine dernière.

Alors que la Réserve fédérale devrait rester fidèle à sa politique dans un avenir proche, l'attention du marché commence à se tourner vers la politique budgétaire et la prochaine élection présidentielle. Cette dernière sera au centre de l'attention ce soir, avec le président Trump et Joe Biden qui tiendront leur premier débat télévisé avant le vote de novembre. Les investisseurs seront impatients d'entendre les plans de relance économique des deux candidats et de savoir comment ils entendent soutenir l'économie américaine face à la pandémie de Covid-19. Le débat doit avoir lieu à 03:00 CEST, donc s'il y a une réaction sur le marché des changes, elle pourrait ne pas avoir lieu avant l'ouverture des marchés européens demain matin.

En attendant, un certain nombre de membres de la Réserve fédérale prendront la parole cet après-midi, notamment les membres Williams, Clarida et Quarles. Les investisseurs auront également un œil sur une poignée de rapports économiques clés publiés cette semaine, notamment les chiffres révisés du PIB de mercredi et le rapport sur les salaires de vendredi.

La livre sterling fait mieux que prévu à l'approche de la semaine cruciale des négociations sur le Brexit

La livre sterling a une fois de plus surpassé la plupart de ses pairs hier et a enregistré l'une des meilleures performances du G10.

Ce mouvement est un peu surprenant étant donné les commentaires plutôt accommodant de Tenreyro, membre du comité monétaire de la Banque d'Angleterre, au cours du week-end. En parlant des taux d'intérêt négatifs, elle a noté que la banque "a discuté de notre boîte à outils au cours des derniers mois, y compris de la façon dont les taux négatifs pourraient être efficaces dans le contexte actuel".

Selon Mme Tenreyro, les résultats ont été "encourageants" et les taux négatifs ont été "presque entièrement" répercutés sur les taux d'intérêt des prêts aux particuliers. Les commentaires de son collègue Ramsden, également membre du comité monétaire, étaient toutefois légèrement contradictoires, ce qui suggère qu'il est loin d'être enthousiaste à l'idée de taux négatifs.

En attendant, cette semaine s'annonce très importante pour le Brexit, puisque le Royaume-Uni et l'UE vont entamer trois jours de négociations à Bruxelles. Le marché semble faire preuve d'un optimisme prudent quant à la conclusion d'un accord avant la fin de l'année, ce qui permettrait d'éviter le scénario du "no-deal". Boris Johnson a déclaré qu'un accord devait être conclu d'ici le sommet européen du 15 octobre, même si nous ne serions pas totalement surpris si un sommet d'urgence se tenait en novembre pour conclure un début d’accord commercial.