La tendance de fonds sur le marché des changes au cours des trois derniers mois s'est poursuivie mardi, le dollar américain se vendant contre presque toutes les autres devises majeures.

La forte dépréciation du billet vert depuis le début du mois de juin se transforme en un mouvement d'une ampleur sans précédent. Contre le dollar, l'euro se négocie actuellement à son niveau le plus élevé depuis mai 2018, en hausse de près de 1% sur la semaine et de plus de 6% depuis le début du mois de juillet. La livre sterling a gagné un montant encore plus important mardi, franchissant le niveau de 1,32 et se situant confortablement à son plus haut niveau depuis les élections générales britanniques de décembre 2019. En fait, le dollar a perdu du terrain contre toutes les autres devises du G10 au cours des deux derniers mois, en particulier par rapport à ceux considérés comme risqué, notamment la couronne norvégienne et la couronne suédoise qui sont en hausse de près de 10% par rapport au dollar.

Les raisons qui expliquent la baisse du dollar restent les mêmes, à savoir les niveaux élevés de contagion au covid-19 aux États-Unis et les inquiétudes concernant la reprise économique du pays par rapport au reste du monde développé. Il n’y a pas de nouvelles du Congrès sur un accord visant à étendre le programme gouvernemental de prestations supplémentaires d'assurance-chômage. Pour aggraver le sentiment d’inquiétude, Donald Trump a déclaré hier que les problèmes de vote par correspondance lors de l'élection présidentielle de novembre pourraient obliger les responsables à refaire le vote.

Les investisseurs se tourneront désormais vers le compte rendu de la réunion du FOMC de ce soir pour trouver un catalyseur qui pourrait déclencher un renversement de la tendance actuelle. Il a été dit que la Fed pourrait adopter une vision souple de l'inflation ci celle-ci devait être au-dessus de la cible - tout commentaire à ce sujet serait probablement un moteur du marché plus tard dans la journée.