Le ralentissement du marché du travail américain suscite des inquiétudes quant à une éventuelle récession aux États-Unis, le rapport sur l'emploi de la semaine dernière ayant révélé un net ralentissement de la création d'emplois, bien qu'il n'y ait pas encore de licenciements massifs. Les attentes en matière de réductions de taux par la Réserve fédérale n'ont pas beaucoup évolué, mais les actifs risqués ont traversé une semaine difficile, marquée par de fortes baisses des marchés boursiers à l'échelle mondiale. En revanche, les valeurs refuge, telles que le franc suisse et le yen japonais (qui semble avoir retrouvé ce statut), ont affiché de bonnes performances.

Cette semaine est marquée par des données importantes et des décisions de politique monétaire. L'inflation américaine d'août, qui sera publiée mercredi, se retrouvera en concurrence avec le rapport sur l'emploi américain, bien qu'elle reste cruciale. Jeudi, la Banque Centrale Européenne se réunira et tout le monde s'attend à une baisse de ses taux de 25 points de base. Cependant, l'attention se portera sur ce qu'elle annoncera pour sa réunion suivante, surtout en raison de l'affaiblissement des rapports économiques en provenance de la zone euro. De plus, des données sur l'emploi pour le mois d'août au Royaume-Uni seront publiées en début de semaine, ajoutant à ce calendrier économique chargé.

Les principales devises en détail

 

EUR

Il n’y a guère de doute quant à l'issue de la réunion de septembre de la BCE qui se tiendra jeudi prochain. Les marchés surveilleront de près la réaction de la banque centrale à la récente détérioration des données économiques dans la zone euro. Le marché du travail reste positif, avec un taux de chômage très bas, malgré des chiffres décevants pour la production industrielle en Allemagne. Les révisions des prévisions de croissance et d'inflation par la BCE synthétiseront sa position et fourniront des indications claires sur une éventuelle baisse consécutive des taux lors de la réunion d'octobre.

USD

Les nombreuses données sur le marché du travail publiées la semaine dernière n'ont pas permis de déterminer si la Réserve fédérale devrait réduire ses taux d'intérêt de 50 points de base lors de sa réunion de septembre. Bien que la demande de main-d'œuvre et la création d'emplois aient clairement diminué, le taux de chômage reste bas (un point de moins par rapport à juillet) et les demandes hebdomadaires d'allocations chômage suggèrent qu'il n'y a pas de destructions massives d'emplois, ce qui serait habituel avant une récession. Cette semaine, les chiffres de l'inflation devraient confirmer que celle-ci est revenue au niveau cible de 2 % fixé par la Réserve fédérale. Néanmoins, la décision sur l'ampleur de la prochaine baisse de taux dépendra davantage des nouvelles données sur l'emploi et la demande d'ici la réunion.

GBP

Une semaine plutôt calme avec peu de nouvelles économiques ou de décisions politiques importantes, qui n'a donc pas changé notre vision de l'économie britannique. Les rapports sur le marché du travail de la semaine prochaine devraient confirmer que ce marché reste solide et soutient la demande des consommateurs, surtout étant donné que les salaires dépassent encore l'inflation, du moins pour l’instant. Cela devrait continuer à renforcer la livre sterling, qui est jusqu'à présent la meilleure monnaie du G10 en 2024.

 

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